Communiqué de presse du CODAC (12/04/2017)

12/04/2017 13:00

Depuis le 29 novembre, à Bourges, malgré les carences d’hébergement, aucun.e demandeur.euse d’asile n’a dormi dehors.
Le CODAC y a pris sa part en assurant plus de 250 fois, en urgence, les mises à l’abri citoyennes de tout.e  migrant.e refusé.e par le 115 et restant sans aucune solution.
Il a souvent fourni des repas en fin d'hiver.
Il a informé et alerté sur les carences constatées tout au long de ces 4 derniers mois.

Depuis le 31 mars, les prestations en matière d hébergement et  de restauration déjà insuffisantes,  diminuent encore ou s’arrêtent.
Nous nous alarmons de constater l'état d'épuisement des gens que nous secourons, du fait de leur précarité en matière d'hébergement et maintenant de leur précarité  alimentaire. Pour certains cette situation dure depuis des mois.
Nous nous demandons sérieusement si les autorités en place mesurent le drame qu'est devenu la vie de ces personnes, car nous percevons peu de changements et par contre, une aggravation inquiétante de la situation.

Nous mettons à ce jour  un terme à nos actions de veille citoyenne et d’hébergement systématique, qui furent initiés cet hiver au titre de l’assistance à personnes en danger.
C’est en effet à l’état qu’il incombe  l’obligation de pourvoir aux besoins primaires (dont le logement et la nourriture) de ces gens qui n'ont pas l'autorisation de travailler et sont sans aucune ressource financière pendant les 3 premiers mois de leur séjour en France.
Nous réorganisons notre fonctionnement pour pouvoir rester solidaires des demandeurs d'asile que nous avons rencontré cet hiver. nous nous étonnons que depuis mi janvier, aucun n'ai pu accéder à un hébergement continu.


Nous avons invité tous les hébergeurs nous ayant fait confiance et auxquels nous rendons hommage, à prolonger leurs actions solidaires envers un.e réfugié.e d'une manière différente avec le CODAC, ou en dehors du CODAC en se mettant en relation avec le 115 ou la DDCSPP en proposant des chambres/lits,et/ou à manifester leur désaccord auprès des autorités sur le sort misérable réservé aux migrant.es, et à demander l'application des lois qui protègent ces populations très vulnérables.

Contact : codac18@netcourrier.com