Nous avons envoyé ce matin notre communiqué à tous nos contacts ainsi qu'aux médias.

Nous avons envoyé ce matin notre communiqué à tous nos contacts ainsi qu'aux médias.

Nous avons meublé la cuisine et ajouté des sommiers aux matelas. Vivre sans matériel de cuisson n'était pas possible plus longtemps. Rendre disponible à tous une cuisine équipée en accueil de jour était une de nos premières revendications à la mairie. Car avec pour certains zéro ressources, pour d'autres deux cent euros par mois, il est très difficile de se nourrir. Mais sans pouvoir cuisiner, c'est carrément impossible.


Nos allié.es nous ont permis de meubler l'appartement. Emmaüs, des gens qui nous ont contacté suite à nos appels, etc.


Tourne-livres veut nous offrir des bouquins, et je me souviens que quelqu'un nous avait proposé d'animer des moments jeux de société. Cela tombe bien car dans la situation qui est imposée aux demandeurs d'asile, beaucoup s'ennuient.


Concernant la vie du quartier, les énormes poubelles pleines à craquer de sacs déjà à notre arrivée ont enfin été vidées. Il fallait que quelqu'un les sorte sur le trottoir, ce que nous avons fait. Personne ne devait plus être payé pour s'en charger, mais elles continuaient de recevoir des ordures.


Nous occuper de cela est tout sauf un problème. Nous aimerions aussi refaire des papiers peints et continuer de nettoyer l'immeuble qui était réellement dans un état alarmant à notre arrivée. Il faut voir si l'on est amené à rester.


De très nombreux HLM ne sont pas habités à Bourges. Il y a de la place pour tous. Si cet immeuble n'est pas adapté, qu'on reloge ses habitants, et que plus personne ne soit à la rue ou dans un dispositif insuffisant d'hébergement d'urgence 8 mois d'affilée. Ne nous parlez pas d'appel d'air. Cette expression immonde consiste seulement à dire qu'il vaut mieux laisser mourir les pauvres que de risquer d'en attirer... Voilà la mentalité des décideurs qui ne voient en nous, humains capables d'accomplir des miracles, que des parasites. Comme si nous n'étions que définis par notre capacité à entrer dans les cases du tableur de statistiques favorisant leur possible réelection. Comme si mourir de pauvreté en France était moins un problème pour ces gens.