Verdun, il y a cent ans : « C’était une boucherie inouïe »

21/02/2016 19:25

René Prieur, 23 ans, était à Verdun le 21 février 1916. Un siècle plus tard, son carnet et ses lettres racontent l'horreur des premiers jours de la célèbre bataille.

C’est un petit paquet de feuilles jaunies par le temps, qui sommeille aujourd’hui dans le tiroir d’une vieille commode. Une vingtaine de pages noircies d’une écriture fine, qui racontent l’une des semaines les plus sanglantes de l’histoire de France. Un récit clinique, celui des tout premiers jours de la bataille de Verdun, tels que les a vécu un jeune homme de 23 ans que rien ne prédestinait à ce rôle de chroniqueur.

Il s’appelait René Prieur. Né le 10 août 1891, ce fils d’un professeur d’histoire enseignant au lycée Charlemagne, à Paris, fait partie des quelque trois millions et demi de jeunes Français qui ont répondu à l’ordre de mobilisation générale en août 1914. Etudiant en médecine au moment de la déclaration de guerre, cela fait maintenant huit mois qu’il se trouve dans le secteur de Verdun quand, à l’aube du lundi 21 février 1916, les Allemands déclenchent l’opération Gericht, début de ce qu’on appellera plus tard la bataille de Verdun.

 

Source : https://www.lemonde.fr/histoire/visuel/2016/02/21/verdun-c-etait-une-boucherie-inouie_4869124_4655323.html