Guerre et Paix

13/06/2018 10:25

 

Chaque année, première semaine de juin, se tient à Paris-Villepinte le salon international de l’armement. Tout ce que le monde compte de chefs d’états se retrouve pour faire son marché. Dans ces temps troublés, les fabricants d’armes se frottent les mains dans l’attente de contrats juteux.

 

Ne doit-on pas réfléchir aujourd’hui à placer la priorité au financement de la paix plutôt qu’à la guerre ? Quelle guerre d’ailleurs, pour quelle finalité puisqu’en fin de compte chaque conflit se termine par la paix. Sautons les étapes et passons directement à ce rêve que font tous les peuples du monde : vivre en paix.

 

D’un côté les militaires ont les moyens les plus sophistiqués pour se protéger des armes toujours plus puissantes, de l’autre, les populations civiles prennent de plein fouet les vagues meurtrières des engins de mort vendus à des chefs d’état sans scrupules.

 

N’y-a-t-il pas une énorme hypocrisie à entendre nos chefs d’état occidentaux parler de paix alors qu’ils réalisent d’énormes profits sur le dos des plus démunis ? L’occident n’a-t-il pas semé le chaos en Irak, en Afghanistan, en Libye et ailleurs avec des prétextes fallacieux de démocratie et de libération des populations ? Escroquerie hypocrite que d’annoncer porter secours à un peuple opprimé pendant que, ouvertement, on déroule le tapis rouge à son dictateur.

 

Dans les conflits on comptabilise toujours les militaires morts au combat et on leur rend hommage mais on passe sous silence les hommes, femmes et enfants victimes du jeux des puissants.

 

‘’Si vis pacem, para bellum’’ Si tu veux la paix, prépare la guerre. Et si nous inversion la formule : si tu peux la paix bannis la guerre, détruis les armes, oppose-toi aux tueurs qui ont du sang sur les mains.

 

Le journal local profitera sans aucun doute du salon Eurosatory de Villepinte pour vanter la qualité et l’efficacité des armes fabriquées à Bourges. En dehors du fait que cette industrie fait la richesse de la ville, n’y a-t-il pas un seul homme de paix et de bonne volonté qui, sur sa chaîne de fabrication, prenne le temps d’imaginer, ne serait-ce qu’un instant, le visage explosé d’un enfant par sa production ? A chacun d’entre nous de réfléchir à tout cela pour infléchir, combattre tous les projets mortifères des va-t-en-guerre.

 

Retrouvez cet article dans le numéro 17 de l'antidote.