Fuku­shima : Retour des déplacés en terres irradiées

12/03/2016 16:00
Le gouvernement japonais pousse les habitants évacués en 2011 à rentrer chez eux, sur des terres fortement contaminées. Le début d’une catastrophe humanitaire et sanitaire.

La radioactivité n’a plus de secret pour bon nombre d’habitants qui traquent les concentrations de particules dans les quartiers de leur ville, leur jardin et jusque dans leur assiette.
JPDS
 

Le compteur Geiger reste en bonne place dans le «kit de survie» des Japonais, entre la bouteille d’eau et le chargeur de secours pour le téléphone portable. Cinq ans après la catastrophe nucléaire de Fuku­shima, une partie de la population ne baisse toujours pas la garde face à la radioactivité. A commencer par les mères et les étrangers. «Je me rends régulièrement dans les villes de la Préfecture de Fuku­shima pour mesurer les taux avec mon compteur afin d’informer les gens sur internet», confie Janick Magne.

Ce professeur de français dans une université de Tokyo, également conseillère consulaire élue par les Français du Japon en 2014, a relevé récemment des niveaux de radioactivité élevés dans la ville de Fukushima, située à 60 kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi méchamment endommagée le 11 mars 2011 par un séisme de magnitude 9 qui a entraîné un tsunami meurtrier. Bilan de la réaction en chaîne: plus de 15 890 morts et près de 2570 disparus. «Il y a encore par endroits 2 microsieverts par heure (μSv/h), dix fois plus que ce qui est admissible.»

 

Source et article complet : https://www.lecourrier.ch/137258/retour_des_deplaces_en_terres_irradiees