Communiqué de soutien du comité NDDL 18

03/08/2014 11:15


Le Comité 18 de soutien aux opposants du projet de l'aéroport de Notre-Dame des Landes a décidé
de rejoindre la majorité des Comités locaux pour dire son opposition aux procédures policières et
judiciaires auxquelles recours le gouvernement envers les militants qui ont participé à la grande
manifestation nationale du 22 Février à Nantes,et qui a pour objet de nous faire hésiter à rejoindre
les luttes populaires qui contestent le bien fondé de décisions obérant notre avenir commun.


Les récentes interdictions de manifester publiquement poursuivent le même objet, car les
gouvernants savent bien que notre manque de réaction collective, publique et unitaire, facilite la
répression des mouvements d'opposition. Le Comité 18 tient à dénoncer cette tendance et à
défendre les libertés publiques en soutenant l'action des militants anti-aéroports.


Au delà de la ZAD, les comités de soutien sont toujours mobilisés et le mouvement reste massif. La
manifestation du 22 Février à Nantes, en rassemblant 50 000 personnes et 500 tracteurs en fut une
démonstration éclatante. Face à cette mobilisation inédite, et au fur et à mesure que se dessine
l'abandon du projet, il ne reste plus au gouvernement que la répression pour riposter.


Depuis le 22 février, il s'y emploie avec acharnement : plus de 30 arrestations, presque autant de
condamnations et 2 personnes actuellement en prison à Carquefou (une personne pour 4 mois ferme
et une autre pour 1 an ferme). Comme pour tous les procès depuis le début des expulsions, il s'agit
bien d'une opération visant à fragiliser la lutte dans son ensemble.


Nous dénonçons :

  • L'usage systématique, comme on l'a vu pendant les expulsions, pendant la manifestation du 22 février et partout ailleurs, des armes dites "non létales", provoquant de nombreuses mutilations : flashballs, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement.
  • Les arrestations arbitraires, sur la base de dossiers qui contiennent principalement des photos floues et qui s'appuient en réalité sur une entreprise de fichage politique généralisée qui touche tous les pans de la contestation sociale.
  • Le recours systématique à la comparution immédiate, une procédure expéditive qui empêche les inculpés d'élaborer une défense digne de ce nom.
  • La volonté assumée du parquet et du tribunal de Nantes de faire des exemples, en condamnant le contexte politique plus que les faits eux-mêmes.

 

Face à cette tentative d'isoler des individus et de les faire payer pour l'ensemble du mouvement,
nous restons plus que jamais unis ! Unis contre le projet d'aéroport et contre la répression qui
s'abat sur l'ensemble des mouvements sociaux : de la ferme-usine des milles vaches à l'usine
Seita, de Calais au Val de Suse, tenons bon face à la criminalisation de nos luttes !